C’est une annonce qui n’est pas passée inaperçue : ce jeudi, un groupe affirmant représenter 52 sections du RPG Arc-en-ciel a déclaré publiquement son soutien au Général Mamadi Doumbouya, président de la transition en Guinée. Rassemblés au sein d’un nouveau mouvement baptisé Alliance des Forces Patriotiques, les initiateurs de cette déclaration affirment regrouper plus de 60 partis politiques, ONG et associations. Rien que ça !
Mais du côté du RPG Arc-en-ciel, la pilule ne passe pas. Joint par notre rédaction, Marc Yombouno, figure de proue du bureau politique national, n’a pas caché son irritation. « C’est avec un grand étonnement que nous avons appris cette sortie. Un groupe de personnes, avec des logos, des pancartes, des t-shirts floqués du RPG, s’est permis de parler au nom de 52 sections de Conakry. C’est tout simplement de la falsification », a-t-il dénoncé, manifestement outré.
Selon lui, les personnes à l’origine de cette initiative ne sont plus membres du parti depuis belle lurette. Il parle d’une démarche opportuniste menée par d’anciens militants qui continuent à se réclamer du RPG à tort. Parmi eux, un nom revient : un certain M. Sangaré, toujours présenté dans les médias comme responsable du Bureau national de la jeunesse du parti. Sauf que, selon Yombouno, ce titre n’a plus lieu d’être. « M. Sangaré n’est plus responsable de la jeunesse du RPG depuis bien avant le 5 septembre 2021. Il avait déjà été remplacé par M. Touré. Pourtant, il continue à s’afficher avec ce titre. C’est du mensonge pur et simple », tranche-t-il.
Pour dissiper tout malentendu, Marc Yombouno appelle à la transparence. Il lance un défi : que ce groupe publie la liste des fameux 52 secrétaires généraux qu’il dit représenter – noms, adresses, numéros à l’appui. Le RPG, de son côté, se dit prêt à publier sa propre liste « légitime » des responsables de base. « Nous allons sortir la vraie liste de nos représentants dans ces structures », promet-il.
Et ce n’est pas tout. L’affaire rappelle à Yombouno d’autres tentatives similaires, notamment du côté de l’UFDG. « Des anciennes figures du parti reviennent, essaient d’usurper des titres, puis échouent, avant de changer de stratégie », observe-t-il.
Face à ce qu’il considère comme une usurpation pure et simple, le responsable du RPG n’écarte pas l’option judiciaire. « Dans un pays de droit, le procureur aurait déjà agi. Ce genre d’usurpation de titres ne peut pas rester sans suite », affirme-t-il.
Une déclaration officielle du parti est attendue dans les jours à venir pour clarifier la position du RPG Arc-en-ciel, formation toujours dirigée – depuis l’étranger – par l’ancien président Alpha Condé, en exil en Turquie depuis sa chute lors du coup d’État du 5 septembre 2021.
Aliou
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