Réuni avec les militants de l’UFDG ce samedi 17 mai 2025, Abdoulaye Bah, coordinateur des fédérations de l’intérieur du pays, a tenu à clarifier les choses dans l’affaire Dogbo Guilavogui, ce cadre du parti à Kankan, soupçonné d’avoir reçu un véhicule 4×4 des mains du président de la transition. Et le message d’Abdoulaye Bah est simple : pas question de mélanger les genres.
Plutôt que de condamner sans nuance, l’ancien maire de Kindia a appelé à garder la tête froide même quand les poches se remplissent. « Si on vous donne de l’argent, des véhicules, prenez-les, c’est pour la Guinée, c’est pour vous. Mangez l’argent qu’on vous donne, ce n’est pas un problème. Mais n’acceptez pas d’insulter les cadres de l’UFDG à cause de cela. Celui qui insulte les cadres de notre parti restera malheureux à vie », a-t-il lancé sous les applaudissements.
En clair, pour Abdoulaye Bah, profiter d’un avantage ponctuel n’est pas un crime en soi. Ce qui dérange, c’est la perte de repères, les discours qui changent avec les circonstances, et surtout, les attaques contre son propre camp. D’où son appel à la cohérence. « On ne peut pas accepter que nos cadres, élus par nos militants, soient au CNRD. Ce n’est pas possible. On ne peut pas être chrétien et musulman à la fois. C’est soit on est à droite, soit on est à gauche. Il faut que ceux qui aiment vraiment ce parti apprennent à choisir et à assumer. On ne peut pas être volatils, légers, superflus. Ce n’est pas possible. Il faut assumer », exhorte-t-il.
Et pour ceux qui ont décidé de changer de cap, pas besoin de faire semblant. Le message est clair, et le ton, ferme. « S’ils veulent aller au CNRD, qu’ils écrivent une lettre de démission. C’est tout », a-t-il tranché.
Aliou
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