À l’approche du mois de Ramadan et du Carême, un accord a été conclu entre le gouvernement et les opérateurs économiques sur la fixation des prix des denrées de première nécessité, notamment le riz, le sucre et la viande. Ce protocole d’accord, signé jeudi 20 février, suscite toutefois des contestations. Le président de l’Union pour la défense des consommateurs en Guinée a exprimé son désaccord.
Cet accord a été signé par la Direction Générale des Douanes, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée ainsi que la Direction Nationale du Commerce Intérieur. Il concerne l’approvisionnement et la régulation des prix du riz, de la farine, du sucre, de l’huile végétale, du poulet et de la viande. Cependant, des critiques se font entendre. « Il y a une tradition ici où l’État renonce souvent à une partie de ses recettes douanières pour plafonner les prix des denrées de grande consommation. Malheureusement, malgré la baisse des prix du riz sur le marché international, le protocole est devenu caduc. Nous avons demandé un audit et une renégociation à la baisse. Nous contestons la manière dont cela a été fait, car le ministère du Commerce devrait agir avec justice et équité sociale », a déclaré le président de l’Union pour la défense des consommateurs.
Selon les termes de l’accord, les prix de vente en dehors de Conakry doivent tenir compte des variations des coûts de transport, calculés selon la tarification par tonne des marchandises en vigueur depuis le 12 juillet 2022, fixée par le ministère des Transports. Toutefois, le responsable des consommateurs estime que l’intérieur du pays est négligé. « Fixer les prix uniquement pour Conakry, en ignorant les zones de l’intérieur, est injuste. Nous demandons une révision de la structure des prix afin que le riz plafonné à Conakry le soit également dans tout le pays, comme cela a été fait pour le carburant. Qui peut vraiment maîtriser les frais de transport en Guinée ? Les importateurs doivent être sincères avec l’État guinéen », a-t-il insisté.
Ces mesures visent à garantir des conditions d’achat plus accessibles pour la population à l’approche du Ramadan et du Carême 2025. Bani Sidibé appelle le ministère à revoir la marge de redistribution pour une meilleure implication des détaillants, grossistes et semi-grossistes. Il exige également le respect strict des prix fixés, avec l’implication de la police et de la gendarmerie pour en assurer l’application.
Aliou
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