Aliou Bah s’est à nouveau présenté devant la Cour d’appel de Conakry ce mercredi 26 mars 2025 . Poursuivi pour « offense et diffamation envers le Chef de l’État par le biais d’un système informatique », le leader du président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) continue de clamer son innocence.
Devant la cour, le jeune politicien reste droit dans ses bottes et ne semble pas prêt à céder. « Je ne me reproche absolument rien », a-t-il déclaré d’un ton ferme devant la juge Hadja Fatou Bangoura. En effet dans ses dires, cette affaire n’est qu’une tentative de le faire taire à cause de ses prises de position sur la transition en cours.
Le procès devait avancer avec la projection des vidéos censées justifier sa condamnation en première instance. Mais avant cela, Maître Houleymatou Bah, membre de sa défense, a demandé que le procès soit médiatisé. Une requête immédiatement rejetée par le ministère public.
Après cette demande, la juge a décidé de renvoyer l’audience au 9 avril. Une décision qui a suscité des réactions mitigées. « Nous sommes satisfaits des débats, qui ont mis en lumière l’iniquité du jugement ayant condamné Monsieur Mamadou Aliou Bah. Cependant, nous ne comprenons pas ce renvoi », a déclaré Maître Almamy Samory Traoré.
En effet, selon lui, ce report dépasse le délai imposé par l’article 593 du Code de procédure pénale. « La Cour aurait dû se prononcer au plus tard le 7 avril 2025. Or, l’affaire est renvoyée au 9 avril, non pas pour les réquisitions et plaidoiries, mais pour la poursuite des débats », a-t-il ajouté.
Malgré tout, la défense reste confiante. « Nous sommes convaincus que si le droit est respecté, Monsieur Mamadou Aliou Bah sera relaxé », a conclu l’avocat.
En attendant, Aliou Bah reste en détention. Son prochain face-à-face avec la justice est fixé dans deux semaines.
Oury
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