Samedi animé au siège du RPG Arc-en-ciel à G’bessia ! Malgré la suspension du parti, les militants étaient au rendez-vous, comme à leur habitude, pour leur assemblée générale hebdomadaire. Discussions engagées, accolades chaleureuses et ambiance survoltée, tout était en place pour une réunion comme tous les weekends et un discours musclé de Mohamed Lamine Kamissoko. L’ancien député n’a pas fait dans la dentelle en s’attaquant à la junte et en défendant avec ferveur le bilan d’Alpha Condé.
Prenant la parole sous les acclamations des militants, Mohamed Lamine Kamissoko a rapidement plongé dans une analyse comparative entre l’ère Alpha Condé et la situation actuelle du pays. Son constat ? Une Guinée qui aurait été brutalement freinée par le coup d’État du 5 septembre 2021. « Aujourd’hui, nous sommes dans une situation très difficile. La Guinée vit un moment très difficile. L’incident malheureux du 5 septembre 2021 a arrêté l’évolution normale de notre pays », a-t-il estimé.
Le ton est posé, mais le message est clair : pour lui, la Guinée avançait sous Alpha Condé, et depuis, c’est la panne sèche. Dans une envolée lyrique teintée de nostalgie, le cadre du Rpg a ensuite loué les réalisations de l’ancien président. Routes, hôpitaux, écoles, développement des infrastructures… tout y passe. Et bien sûr, impossible d’ignorer l’un des sujets préférés des Guinéens : l’électricité ! « Un pays, pour s’industrialiser, pour se développer, il faut du courant électrique. Il a donné du courant et vous l’avez vu. Grâce à lui, toutes les sous-préfectures du pays ont eu des grands marchés, des écoles, des hôpitaux », a-t-il déclaré.
Dans le QG jaune, certains acquiescent avec un sourire nostalgique. D’autres, plus expressifs, ponctuent le discours d’applaudissements et de commentaires.
Mais Lamine Kamissoko ne s’est pas arrêté là. Revenant sur la suspension des partis politiques, il a fustigé une décision qu’il juge injuste et inquiétante. « Des partis politiques ignorant leurs attributions soutiennent un groupe de putschistes. Où va le monde ? Pourquoi la junte veut freiner la bonne marche des partis politiques, jusqu’à envisager la suspension et la dissolution de certains partis politiques ? Où allons-nous exactement, nous les Guinéens ? », s’est-il interrogé.
Puis, d’un ton catégorique, il lâche cette phrase qui fait mouche. « Une institution ne peut pas demander à dissoudre une autre institution », a coupé court le proche de l’ancien président Alpha Condé.
Aliou
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