Accusé d’« offense et diffamation au chef de l’État », Aliou Bah, président du parti MoDeL, a comparu ce mardi 31 décembre devant le tribunal correctionnel de Kaloum. Après plusieurs heures d’audience, le leader politique a été reconduit en prison sous mandat de dépôt.
À l’issue de l’audience, Me Pepe Antoine Lamah, avocat d’Aliou Bah, a dénoncé ce qu’il qualifie de poursuites infondées. « Les débats se sont déroulés correctement. Monsieur Mamadou Aliou Bah a été notifié des charges formulées par le ministère public. Il a rejeté en bloc ces accusations qu’il considère comme montées de toutes pièces pour des raisons politiques. Il a affirmé avoir simplement exercé ses droits fondamentaux en tenant des propos conformes à la vérité », a déclaré l’avocat.

Au cours de l’audience, des supports audiovisuels ont été présentés par le ministère public pour appuyer les accusations. Toutefois, selon Me Lamah, « à aucun moment, Aliou Bah n’a mentionné ou offensé le chef de l’État. Ces accusations ne reposent sur aucun fondement, et nous constatons que c’est une cabale organisée contre la personne de monsieur Bah pour le faire taire en utilisant le fallacieux prétence au chef de l’état. »
Me Lamah a également dénoncé des irrégularités dans la procédure, soulignant l’absence de documents légaux liés à la garde à vue d’Aliou Bah. « Il a été arbitrairement détenu à la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale. Aucun procès-verbal de garde à vue, aucune prolongation de celle-ci ni réquisition du procureur n’ont été produits dans le dossier », a-t-il déploré.
Le procès a été reporté au 2 janvier 2025, à 11 heures. L’avocat a exprimé l’espoir que le tribunal agira en toute indépendance pour prononcer la relaxe de son client, qualifiant les accusations de « légères et sans fondement ».
Mohamed Camara
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