Enlevé à son domicile à Sonfonia dans la nuit du 21 juin, Me Mohamed Traoré, ancien bâtonnier et membre démissionnaire du Conseil national de transition (CNT), a vécu des heures éprouvantes. Il a été retrouvé quelques heures plus tard à Bangouyah, entre Coyah et Kindia, après avoir été torturé, injurié, puis relâché.
Ce lundi 23 juin, l’avocat a pris la parole via sa page Facebook pour remercier tous ceux qui lui ont témoigné soutien et solidarité. Il évoque les nombreuses visites, appels et messages reçus depuis son retour, qui lui ont permis, malgré les douleurs, de retrouver un peu de sérénité.
Dans un message empreint de reconnaissance, Me Traoré reconnaît avoir été ciblé pour ses prises de position sur la conduite des affaires publiques. « Je savais que j’étais dans la ligne de mire de certains », confie-t-il, tout en affirmant qu’il n’a jamais pensé commettre un crime en exprimant son opinion de citoyen.
Mais plus que ses blessures personnelles, c’est le traumatisme vécu par sa famille qui semble l’avoir profondément touché. Il raconte notamment la gifle infligée à sa fille aînée par un ravisseur, et la peur ressentie par ses enfants. « J’ai compris que je les mettais en danger sans qu’ils n’aient eux-mêmes cherché cela », écrit-il.
Dans ce contexte, Me Mohamed Traoré annonce qu’il compte faire une pause, « par respect pour [sa] famille et [ses] amis ». Il rend également hommage à son épouse, qui, malgré la brutalité de la scène, a su garder son calme et prier pour la protection divine. « Encore une fois, merci à toutes et à tous », conclut l’ancien bâtonnier, reconnaissant mais visiblement meurtri.
Aliou
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