Sur le papier, l’assurance pour les taxis-motards est devenue incontournable. C’est la loi. Mais sur le terrain, la réalité est bien différente. Notre reporter est allé prendre le pouls de la situation sur l’autoroute, là où circulent chaque jour plusieurs motos.
Amadou Fofana est motard depuis plusieurs années. Il a tenté, comme beaucoup, de faire les choses dans les règles. « Les procédures sont longues, vraiment compliquées. À la fin, tu es découragé », raconte-t-il, visiblement lassé.
Même son de cloche chez Ousmane Baldé, pour qui l’assurance ressemble à une promesse vide. « J’ai vu des collègues perdre leurs motos, ou être obligés de les vendre. Aucun d’eux n’a été remboursé. Ceux qui nous vendent les assurances, on ne les voit plus quand il y a un souci. Franchement, je ne vois pas l’intérêt », a-t-il indiqué.
Entre obligation légale et absence de soutien concret, de nombreux conducteurs de taxis-motos se sentent abandonnés. Ce qu’ils réclament, ce n’est pas juste une carte d’assurance à présenter aux policiers, mais un vrai service, une vraie assistance, quand les choses tournent mal. Pour certains, c’est même une frustration qui vire à l’amertume. Mamadou Bodia Sow, lui, va plus loin. « Ce n’est pas que je dis que c’est une arnaque, mais… on nous dit que l’assurance est là pour nous aider en cas de problème. Or, quand il y a problème, personne ne répond », a aussi dénoncé cet autre motard.
Laurent Thea, stagiaire
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