Située à quelques kilomètres de Conakry, la route Kagbelin-Sanoyah est devenue un véritable calvaire pour ses usagers. À l’arrêt depuis plusieurs années, le chantier de construction de cette voie s’est transformé en une source quotidienne de souffrance pour les habitants et les conducteurs.
En cette saison sèche, la poussière envahit tout sur son passage : vêtements, habitations, commerces. Mamadou Gandho Barry, un usager régulier, témoigne. « La poussière est partout. Elle salit nos vêtements et même nos maisons. Chaque jour, nous sommes obligés de laver nos habits, mais ils sont sales dès qu’on les porte à nouveau », s’est plaint Gandho.
Cette poussière n’est pas seulement gênante, elle est aussi à l’origine de problèmes de santé. La toux, les irritations des voies respiratoires et d’autres maladies respiratoires touchent un grand nombre de riverains. Abdul Karim Touré, contraint de vivre près du chantier, déplore les conditions de vie difficiles. « Nous avons été déplacés de notre ancien lieu de résidence à cause des travaux, mais depuis, rien n’a changé. Nous sommes constamment exposés à la poussière », a déploré également cet autre habitant de la zone.
Les chauffeurs qui empruntent cette route pour leur travail quotidien subissent aussi les conséquences de la dégradation. Sekouna Sylla, un chauffeur de taxi, explique. « Je fais la navette plusieurs fois par jour. C’est très pénible, surtout avec la poussière. Nous sommes obligés d’acheter des masques pour éviter les maladies, mais ce n’est qu’une solution temporaire », a-t-il indiqué.
Initialement lancé pour désenclaver la zone et améliorer les conditions de transport, le chantier de construction de la route Kagbelin-Sanoyah est aujourd’hui abandonné. En saison sèche, les usagers doivent composer avec la poussière, en saison pluvieuse, c’est la boue qui prend le relais.
Face à cette situation, les riverains et usagers appellent les autorités à relancer les travaux. L’objectif : mettre un terme à cette dégradation qui compromet leur santé et leur quotidien. Pour l’heure, la poussière reste le maître mot sur cette route, mettant à rude épreuve la patience et la santé de ceux qui y circulent.
Oury
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