Dans le cadre de l’immersion gouvernementale à Macenta, le Premier ministre Amadou Oury Bah a pris la parole devant une foule de citoyens pour dénoncer plusieurs dysfonctionnements dans l’exécution des projets d’infrastructures publiques en Guinée. Le chef du gouvernement guinéen a notamment pointé du doigt le manque de transparence et de suivi des travaux, ce qui entraîne des retards et des abandons de chantiers.
Selon lui, la reconstruction de Guéckédou illustre parfaitement ce problème. « Les fonds destinés à la reconstruction de Guéckédou étaient déjà mobilisés parce qu’en 2008, ces fonds existaient. Mais comme le Patriarche l’a dit tout à l’heure, notre pays est malade d’une seule chose. Des financements sont obtenus, des projets sont lancés. Et après, on fait semblant de commencer et après tout disparaît », a-t-il déclaré, avant d’appeler à un changement de pratique au sein de l’administration financière du pays.
Le Premier ministre a également déploré l’exclusion des autorités locales et des élus dans la gestion des projets, ce qui complique le contrôle et le suivi des travaux. « Il y a des projets, on décide, on fait telle chose dans tel endroit. Les administrateurs territoriaux de la localité ne sont pas au courant. Les élus locaux ne sont pas au courant. (…) Et en fin de compte, ils voient simplement une entreprise qui débarque et qui dit que je dois faire ça. Et un beau jour, l’entreprise disparaît », a-t-il expliqué.
Son discours résonne comme une mise en garde aux gestionnaires des projets publics et une invitation à plus de transparence et de rigueur dans l’exécution des infrastructures. Face à cette situation, il a appelé chaque acteur à prendre ses responsabilités pour mettre fin à ces pratiques qui freinent le développement du pays. « C’est un mal qu’il faut que nous combattions, et chacun d’entre nous a sa part pour veiller à ce que cela cesse », a-t-il insisté.
Aliou
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