En déplacement à N’Zérékoré dans le cadre de l’immersion gouvernementale, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Keamou Bogola Haba, a déploré un phénomène préoccupant : la baisse du taux de scolarisation des filles, due aux mariages précoces et aux grossesses non désirées.
« Dans les villages, vous ne pouvez plus trouver des filles de 18 ans qui sont vierges. À 20 ans, il n’y en a pas », a-t-il déploré, soulignant l’impact de ces réalités sur l’avenir des jeunes filles.
Au-delà même du faible taux de scolarisation, le ministre invite aussi à la communauté de favoriser l’éducation avant l’entrée dans la vie conjugale. « Il faut que les femmes aillent à l’université. Sinon, on leur met trop de charges dès 16 ou 18 ans, et elles ne peuvent plus se concentrer », a-t-il ajouté.
S’adressant au Conseil National des Jeunes (CNJ), il a exhorté ses membres à s’impliquer activement pour sensibiliser la population et inverser cette tendance. « On n’a pas créé le CNJ pour qu’il soit une administration parallèle, mais pour qu’il aide la jeunesse. Il faut résoudre ce problème ! », a-t-il martelé.
Par cet appel, le ministre souhaite mobiliser les jeunes et les autorités locales afin de promouvoir l’éducation des filles et leur offrir un avenir meilleur.
Aliou
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