Le procureur Amadou Oury Diallo a pris la parole ce mardi 22 avril à Boké face à la presse locale. Et ce qu’il avait à dire n’a laissé personne indifférent. Au cœur de son intervention : une affaire douloureuse, celle d’une petite fille de cinq ans victime de maltraitance.
La personne mise en cause n’est autre que sa mère adoptive, M’Mahawa Sylla. Selon les premières informations, elle est accusée d’actes de torture et de violence extrême. Des faits si graves que la justice a décidé de la placer en détention à la Maison centrale de Boké, en attendant son procès. « Les charges sont lourdes. On parle ici d’actes de barbarie. Le juge avait d’abord ordonné un contrôle judiciaire, mais après avoir réexaminé le dossier, il a estimé que la détention était plus appropriée », a expliqué le procureur.
Mais au-delà du choc que cette affaire provoque, le parquet de Boké veut surtout envoyer un signal fort. Désormais, les violences basées sur le genre, surtout celles infligées aux enfants, seront traitées avec la plus grande fermeté.
Un nouveau dispositif a d’ailleurs été mis en place : les médecins, en cas de doute ou de suspicion, sont appelés à alerter discrètement un officier de police judiciaire. Ce dernier se charge ensuite d’en référer au parquet.
Pour le procureur, le message est clair. « Il est temps que la société arrête de fermer les yeux. Trop de souffrances restent cachées derrière les murs. Si vous voyez, si vous savez, parlez », a-t-il exhorté.
Aliou
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