Dans une interview accordée à l’émission « En tête-à-tête » sur France 24, l’ancien Premier ministre et président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, s’est prononcé contre le référendum constitutionnel annoncé pour le 21 septembre prochain.
Le leader de l’opposition considère cette initiative comme une manœuvre politique du général Mamadi Doumbouya pour prolonger son maintien au pouvoir. Selon lui, ce projet constitue « un deuxième coup d’État », car il viole les engagements pris par le chef de la transition en septembre 2021 et repris dans la Charte de la Transition.
Cellou Dalein Diallo rappelle que cette charte avait garanti certaines libertés fondamentales tout en interdisant explicitement au président de la transition de se porter candidat aux futures élections. « En rompant avec ces engagements, la confiance entre lui et le peuple a été brisée », a-t-il affirmé.
L’opposant met également en cause les conditions d’organisation du scrutin, qu’il estime dépourvues de garanties de transparence. Il cite notamment la mainmise de l’exécutif et des autorités militaires sur le processus électoral.
Pour lui, cette situation s’inscrit dans la continuité de son combat contre le troisième mandat de l’ancien président Alpha Condé, avec pour objectif principal le retour à l’ordre constitutionnel.
Enfin, il souligne que l’exil de plusieurs figures politiques, dont lui-même, Sidya Touré et Alpha Condé, traduit un rétrécissement de l’espace démocratique et limite la capacité de l’opposition à jouer son rôle face au pouvoir en place.
Aliou Nasta
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