Deux membres de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation (FSPE) ne font plus partie du mouvement. Il s’agit de Salifou Camara et Yamoussa Younoussa Camara, exclus et disqualifiés de toutes les instances de la CNTG. L’annonce a été faite ce lundi 17 mars 2025 par Amadou Diallo, secrétaire général de la Confédération.
Selon ce dernier, ce n’est pas la FSPE qui est sanctionnée, mais deux citoyens qui ne sont plus, selon lui, syndicalistes. « La Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation reste une fédération affiliée à la CNTG. Ce n’est pas la FSPE qui est sanctionnée, mais deux citoyens qui ne sont plus syndicalistes. Ils sont exclus et disqualifiés de toutes les instances de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée. Monsieur Salifou Camara et monsieur Yamoussa Younoussa Camara. Ils ne sont plus camarades. Ce sont des simples citoyens. Parce que des sanctions ont déjà été prises à leur encontre », a-t-il expliqué.
L’affaire ne date pas d’hier. Selon Amadou Diallo, tout a commencé lors du 18ᵉ congrès du syndicat. Les tensions étaient vives, et certains ont tenté de renverser la tendance électorale à coups « d’injures et de calomnies ». Il accuse particulièrement Salifou Camara d’avoir mené des attaques constantes contre le bureau confédéral. « Le secrétariat exécutif et son bureau confédéral ont régulièrement subi des attaques, des injures, de la calomnie et de la conspiration de la part du camarade Salifou Camara à l’époque », a indiqué Amadou Diallo.
Mais la CNTG assure que tout a été fait dans les règles. Les textes internes de l’organisation sont clairs et ont été appliqués à la lettre. Amadou Diallo cite notamment les articles 33, 52 et 53 du règlement intérieur pour justifier la décision. « Article 33 : Quand un membre enfreint les textes juridiques et les principes démocratiques, l’organisation syndicale a le devoir de l’éduquer. Dans les cas graves, des sanctions peuvent être infligées au coupable conformément aux dispositions du règlement intérieur.
Article 52 : Les infractions aux décisions du Congrès, du Conseil confédéral syndical national par les organisations syndicales et leurs membres seront sanctionnées par le bureau confédéral ou les structures concernées de la CNTG, conformément aux dispositions prévues par les textes juridiques de l’organisation (la CNTG). Les sanctions prévues sont : l’avertissement, le blâme, la suspension et l’exclusion », a expliqué le secrétaire général de la CNTG.
Amadou Diallo a insisté sur le fait que les intéressés ont eu l’opportunité de s’expliquer. Deux convocations leur ont été adressées, mais ils n’ont pas répondu. Dès lors, dit-il, la sanction était inévitable. « Aucune sanction ne peut être prononcée sans que l’auteur de la violation n’ait été entendu. En cas de refus de répondre à deux convocations, la sanction est prise en conséquence. Considérant que le camarade, avant exclusion, a été invité avec son bureau exécutif à deux reprises pour être entendu, considérant que le camarade a déjà été sanctionné par le bureau confédéral suite à une violation du règlement intérieur, considérant la gravité des accusations et la plainte déposée à son encontre au niveau du bureau confédéral, considérant la réunion extraordinaire du bureau confédéral tenue le 11 mars 2025 qui a statué sur la question » a-t-il indiqué.
Et ce n’est peut-être pas terminé. La CNTG compte porter plainte contre Salifou Camara, et un syndicaliste, dont l’épouse aurait été insultée, envisage lui aussi de saisir la justice.
Aliou
Discussion about this post