Ils s’appellent Mohamed Traoré et Fatoumata Barry. Le premier est élève au Groupe scolaire des Écureuils, la seconde au Groupe scolaire La Lumière. Tous deux viennent de rentrer au bercail, couverts de gloire, après avoir brillé à la 34e édition du concours international de dictée PGL 2025, tenue au Canada. Mohamed a décroché la première place et Fatoumata la troisième dans la catégorie « Classes de français langue seconde ». Rien que ça !
Hier jeudi 22 mai, à 20h, l’avion qui transportait les deux champions atterrit à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré. Et là, surprise, une foule en liesse les attendait. Familles, enseignants, représentants des écoles privées, cadres du ministère de l’Enseignement pré-universitaire… tout le monde était là, drapeaux en main et cœur en fête.
Dans le parking, des enseignants avaient carrément lancé un mini-concert improvisé. Hymne national chanté à tue-tête, danses traditionnelles, slogans de félicitations.

Vers 21h30, Mohamed et Fatoumata apparaissent enfin. Fatigués, certes, mais visiblement émus. « Je dis merci à tout le peuple de Guinée de m’avoir soutenu, et bonne chance à ceux qui participeront l’année prochaine. J’espère que d’autres défendront aussi la Guinée. Ce n’est pas facile. il faut beaucoup de dictées et beaucoup de lecture », a, en tout cas glissé Mohamed pour ceux qui veulent suivre ses pas.

À ses côtés, Fatoumata ne cache pas son émotion. « Le peuple de Guinée m’a soutenue, m’a encouragée. Pour ça, je dis merci pour tout ce qu’ils ont fait. C’est une grande fierté pour nous. Aujourd’hui, tout le monde est là pour nous », a-t-elle indiqué à son tour.

Ce vendredi, une conférence de presse est prévue dans un hôtel de Conakry. Et, selon certaines sources, une rencontre avec le président de la transition, Mamadi Doumbouya, pourrait aussi avoir lieu. Une reconnaissance bien méritée pour ces jeunes ambassadeurs de la langue française.
La Dictée P.G.L., organisée chaque année par la Fondation Paul Gérin-Lajoie, est un événement mondial qui rassemble des milliers d’élèves autour de la langue, de la culture et de la solidarité. Cette année, la délégation guinéenne a brillé autant par sa rigueur que par son aisance linguistique. Et ce n’est sûrement que le début !
Aliou
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