La Direction nationale de la police a annoncé ce mardi 21 octobre 2025 avoir mis fin à un vaste réseau impliqué dans un enlèvement de nourrisson et une fausse déclaration de naissance à Conakry. Quatre personnes, dont une femme présentée comme la principale instigatrice et trois sage-femmes, ont été arrêtées et placées en garde à vue.
Selon les précisions fournies par la capitaine Rama Baldé, porte-parole de la police, les faits remontent au 5 octobre, soit quelques jours après la disparition d’un bébé signalée au Centre médical communal (CMC) de Ratoma. Les enquêteurs ont été alertés par la tenue d’un baptême suspect près du stade Général Lansana Conté de Nongo, où la prétendue mère n’avait jamais été aperçue enceinte.
L’analyse des images de la cérémonie publiées sur les réseaux sociaux a permis aux agents de rapprocher le visage du nourrisson de celui du bébé disparu. Grâce à ces éléments, la principale suspecte, âgée de 43 ans, gestionnaire à la Direction générale des impôts et résidente à Kiroty, a été interpellée le 17 octobre 2025.
Lors de son audition, la mise en cause a affirmé avoir accouché le 1ᵉʳ octobre à la maternité Flamboyant de Petit Simbaya, mais la vérification des registres hospitaliers a rapidement démontré qu’aucune naissance à son nom n’y avait été enregistrée. L’enquête a ensuite révélé la complicité de trois sage-femmes, parmi lesquelles Kadiatou Bangoura, à l’origine d’une fausse déclaration de naissance permettant la délivrance d’un extrait d’état civil à la mairie de Ratoma.
Les trois professionnelles de santé ont reconnu leur implication dans la fraude, selon la police. L’enfant, retrouvé sain et sauf, a été remis aux autorités compétentes tandis que les quatre prévenues doivent être déférées devant le tribunal de première instance de Dixinn. Elles encourent des poursuites pour enlèvement d’enfant, conformément aux articles 303 et suivants du Code pénal guinéen.
La Direction nationale de la police rappelle qu’il s’agit du deuxième cas d’enlèvement de nouveau-né résolu en octobre, après l’arrestation, le 10 octobre dernier à Kissosso, d’une autre femme pour des faits similaires.
Aliou Nasta
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