Le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation hausse le ton. Dans une correspondance officielle datée du 27 juin 2025, le Général Elhadj Ibrahima Kalil Condé somme le parti de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de surseoir à son congrès extraordinaire, prévu pour le 6 juillet, sous peine de sanctions judiciaires et administratives.
L’injonction du MATD fait suite à une saisine du Mouvement des Réformateurs de l’UFDG (MR-UFDG), qui dénonce plusieurs violations des textes statutaires du parti, notamment l’exclusion arbitraire de certains membres, dont Ousmane Gaoual Diallo, pourtant rétabli dans ses fonctions par une décision du tribunal de Dixinn en mai dernier.
Au-delà des irrégularités internes, les autorités évoquent un risque réel de troubles à l’ordre public, si l’organisation du congrès se poursuit en dehors des normes statutaires. Le ministère, en tant que garant du respect des textes encadrant les partis politiques, exige ainsi :
- la mise en conformité du processus avec les statuts et le règlement intérieur de l’UFDG,
- l’exécution intégrale de la décision judiciaire relative à la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo,
- et la clarification des litiges internes en suspens.
Le ministère appelle également à un dialogue inclusif, sous l’égide d’une commission paritaire, afin de restaurer la sérénité et de garantir la légitimité des futures instances issues du congrès.
En cas de violation des injonctions, les auteurs s’exposent à des poursuites pénales et à l’annulation des actes posés en contradiction avec les lois en vigueur.
L’UFDG a désormais 48 heures pour notifier au ministère les mesures prises en réponse à ces exigences.
Aliou Nasta
Ci-dessous le communiqué
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