Le bras de fer entre l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et le ministère de l’Administration du Territoire continue. Deux semaines après avoir été saisie, la Cour suprême ne s’est toujours pas prononcée.
Tout est parti de l’interdiction du congrès de l’UFDG qui devait se tenir le 6 juillet 2025. Le ministre Ibrahima Kalil Condé avait suspendu l’événement, évoquant un risque de troubles à l’ordre public. Le parti de Cellou Dalein Diallo a aussitôt contesté cette décision devant la Cour suprême.
Mais jusqu’à ce jeudi 17 juillet, le dossier n’est toujours pas examiné. Il n’a pas été inscrit au programme des audiences. Selon l’un des avocats de l’UFDG, Me Mamoudou Sané, cela s’explique par le boycott des audiences par les avocats, qui n’a été levé qu’hier. La Cour a donc estimé qu’elle ne pouvait pas juger l’affaire sans la présence des avocats.
La loi donne 15 jours à la Cour suprême pour trancher ce genre de dossier. Mais ce délai est maintenant écoulé. « Nous allons le rappeler à la chambre administrative », indique Me Sané, qui espère que le dossier sera examiné la semaine prochaine.

Deux recours ont été déposés par l’UFDG : un pour annuler la décision du ministre, l’autre pour suspendre temporairement son effet afin de permettre la tenue du congrès.
L’UFDG dénonce le fait que le ministre ait agi sans entendre le parti, ce qui viole, selon ses avocats, les règles de justice. Le parti souligne aussi les pertes causées par ce report : déplacements annulés, dépenses engagées, et surtout, la déception de ses militants.
En attendant que la Cour dise le droit, le congrès reste suspendu.
Aliou Nasta
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