Plus de cinq mois après sa condamnation en première instance, l’ancien ministre de l’Enseignement préuniversitaire, Dr Ibrahima Kourouma, n’a toujours pas vu s’ouvrir son procès en appel. Malgré les attentes de l’opinion publique, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a de nouveau reporté l’audience au 28 octobre 2025.
Cette affaire, emblématique de la lutte contre la corruption en Guinée, semble s’enliser dans une succession de reports. Le juge Francis Kova Zoumanigui, président de la chambre des appels, a justifié cette dernière décision par la formation en cours de certains membres du tribunal.
Depuis l’enregistrement de l’appel, les reports s’accumulent : une première fois le 29 juillet, à la veille des vacances judiciaires, faute de l’agent judiciaire de l’État ; puis le 7 octobre et le 14 octobre, à cause de l’indisponibilité d’un conseiller.
Condamné à quatre ans de prison ferme et à trois milliards de francs guinéens d’amende, Dr Kourouma est poursuivi pour enrichissement illicite. Son coaccusé, Mohamed V. Sankon, ancien directeur administratif et financier du même ministère, avait quant à lui été relaxé.
Ce quatrième report prolonge encore l’attente et relance les interrogations sur le rythme des procédures judiciaires dans les affaires de gouvernance publique.
Aliou Nasta
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