La scène s’est jouée ce mercredi 7 mai à la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF). Des avocats, des prévenus, des dossiers… mais pas de Cour. Au bout de trois heures d’attente, les avocats ont levé les voiles. Rideau.
Tout avait pourtant bien commencé : les audiences étaient annoncées pour 9h. À l’heure dite, les avocats étaient présents, les prévenus aussi — notamment l’ancien ministre Dr Ibrahima Kourouma, dont le dossier devait être fixé. Mais midi a sonné, et toujours pas de magistrats à l’horizon.
Excédés, les avocats ont donc décidé de boycotter les audiences du jour. Et les prévenus en détention ont été reconduits à la Maison centrale, sans un mot du tribunal.
Me Gabriel Faya Kamano, représentant du Conseil de l’ordre, a résumé la situation. « Ce sont des audiences correctionnelles. Un seul dossier peut durer deux heures. Aujourd’hui, on en avait cinq. Il est midi passé, pas de Cour, pas d’explication. Ce n’est pas acceptable », a-t-il confié d’un ton calme mais ferme.
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