Deux dossiers de taille étaient en appel devant la Cour de Répression des Infractions Économique et Financière ce jeudi 20 mars : celle de Dr Mohamed Diané et celle de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara. D’un côté, une première victoire pour Dr Diané, dont la cour a rejeté la demande de requalification des charges. De l’autre, l’affaire Damaro-Kim, qui reste en suspens avec un renvoi au 10 avril prochain.
D’abord, dans le procès en appel de Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la défense sous le régime Alpha Condé, la cour a rejeté la demande du parquet et de la partie civile visant à requalifier les charges sous l’angle de la corruption. Une décision saluée par son avocat, Me Sidiki Bérété, qui estime qu’il était injuste de tenter une nouvelle poursuite sur des faits déjà tranchés par un non-lieu définitif.
Selon lui, il est impossible de juger son client sur des budgets prévisionnels ou sur des accusations qui n’ont pas été débattues en première instance. Pour l’heure, il reste deux infractions à examiner : le blanchiment et les biens immobiliers attribués à Dr Mohamed Diané. Prochaine audience donc, le 10 avril.
Dans le même temps, la cour s’est également penchée sur l’affaire opposant le parquet spécial à l’ex-président de l’Assemblée nationale Amadou Damaro Camara et l’homme d’affaires Cheng Jiin-Suey, alias Kim. Tous deux avaient été reconnus coupables du détournement de 15 milliards de francs guinéens destinés à la construction du siège de l’Assemblée nationale. Condamnés respectivement à quatre ans de prison ferme et un an avec sursis, avec des amendes et des dommages à payer à l’État guinéen, ils ont interjeté appel pour faire annuler la décision.
L’audience du jour était consacrée aux arguments des parties sur ce recours. Après les échanges, le juge Daye Mara a également décidé de renvoyer l’affaire au 10 avril pour la suite des débats.
Aliou
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