L’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et de Promotion de la Bonne Gouvernance (ANLC-PBG) traverse une crise. Ce mardi 3 juin, un mouvement de protestation interne a perturbé le fonctionnement de l’institution. Des employés, venus de plusieurs régions du pays, ont empêché le secrétaire exécutif, Dr Mohamed Bérété, d’accéder à son bureau.
Le différend repose sur une série de griefs exprimés à travers une plateforme revendicative en huit points. Les travailleurs rejettent notamment un nouvel organigramme jugé unilatéral, l’accusant de réduire les effectifs, de revoir à la baisse certains avantages et de remettre en question l’équilibre interne de l’Agence.
L’intervention de la Présidence de la République a permis de suspendre momentanément la mobilisation. Des négociations ont été engagées pour trouver une issue à la crise. Les manifestants insistent sur la nécessité de revenir à un mode de gestion plus participatif, et appellent à la mise en œuvre du rapport de Kindia, fruit d’un consensus antérieur sur le fonctionnement de l’Agence.
L’un des sujets les plus sensibles évoqués par les protestataires concerne la gestion de 4 milliards de francs guinéens issus des recouvrements de 2023. Des éclaircissements sont exigés sur l’utilisation de ces fonds.
Dans un contexte où la crédibilité des institutions de lutte contre la corruption est fondamentale, la situation à l’ANLC-PBG interpelle.
proguinee.org
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