Face à la montée des discours jugés extrêmes dans le débat politique, le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) appelle à un retour au bon sens et à la conscience citoyenne.
Réunis ce samedi 25 octobre 2025 à Conakry pour leur assemblée générale, les responsables du parti ont réagi à la récente déclaration d’une professionnelle de santé de Kankan, qui menaçait de fermer les hôpitaux si le président de la transition, Mamadi Doumbouya, ne se portait pas candidat dans les 72 heures.
Pour le porte-parole du MoDeL, Moïse Diawara, cet épisode illustre une dérive morale préoccupante. « Dans des conditions normales, une personne dotée de raison et de sens moral ne peut pas tenir de tels propos. Menacer d’abandonner des malades pour une cause politique, c’est trahir l’essence même du serment d’Hippocrate », a-t-il déclaré, dénonçant « un niveau d’immoralité difficilement concevable ».
Le MoDeL dit craindre une confusion entre engagement professionnel et militantisme politique, au détriment de la vie humaine et de l’éthique.
De son côté, Aliou Dalein Diallo, secrétaire chargé des implantations du parti, a exhorté ses militants à prôner la pédagogie et la sensibilisation plutôt que la confrontation. « Ces soignants sont nos compatriotes. Quand quelqu’un s’égare, il faut l’aider à se retrouver. Il s’agit d’un devoir de conscience, pas d’un combat partisan », a-t-il insisté.
Pour le MoDeL, l’heure est à la responsabilité collective : ramener la raison dans le débat politique et replacer la dignité humaine au-dessus des intérêts partisans.
Aliou Nasta
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