L’Union des Forces Républicaines (UFR) a tenu hier, samedi 21 décembre 2024, son assemblée générale à son siège situé à la Minière. Au cours de cette rencontre hebdomadaire, plusieurs sujets d’actualité ont été abordés. Parmi eux, le déploiement récent de véhicules blindés des forces de défense et de sécurité sur les grands axes routiers de Conakry.
C’est Mouctar Kalissa, secrétaire général des jeunes du parti, qui a ouvert l’assemblée. Lors de son intervention, il a invité les militants à s’interroger sur les motivations qui se cachent derrière ces déploiements inhabituels de ces blindés dans des zones civiles de la capitale guinéenne. « J’étais étonné, aujourd’hui, dans ma rue de Dixinn, la route de Basis. Cinq blindés se suivaient, avec des mitrailleuses, au sommet. Les jeunes soldats sont là, ils ont pris ces mitrailleuses. C’est comme si nous étions en situation de guerre. C’est incroyable, mais où allons-nous ? », s’est exclamé le jeune politicien.
Selon Mouctar Kalissa, cette présence militaire est excessive et pourrait créer un climat de méfiance et d’incertitude. « Dans les rues d’Ukraine, il n’y a pas de déploiement d’armements comme ça. En plein centre-ville, les enfants qui grandiront, ils grandiront avec des effets de méfiance dans leur tête. Parce que les armes, c’est effrayant », a-t-il ajouté.
Lors de son passage dans « On fait le point », une émission diffusée sur la radiotélévision nationale, le ministre de la Sécurité a révélé le montant alloué à l’achat des armements dans le cadre du maintien de l’ordre. Une utilisation des fonds publics que le parti UFR a également dénoncée. « On se demande 10 millions de dollars investis pour l’achat des armements ? Et si ces 10 millions de dollars étaient investis dans l’agriculture pour nourrir le taux de suffisance alimentaire de notre pays, cela était suffisant », a indiqué le responsable des jeunes du parti dirigé par Sidya Touré.
Aliou
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