Lors d’une conférence de presse organisée en marge du lancement de la troisième édition du Festival des Arts du Badiar (FESTAB), Sarah, auteur et écrivain originaire de Koundara, a attiré l’attention sur une problématique que rencontre très souvent la communauté Koniadji, à laquele il appartient. Il s’agit des difficultés rencontrées par cette communauté dans l’obtention des pièces d’identité biométriques, dus à leurs noms.
Pourtant, selon Sarah, ce problème n’existait pas avant. Cette difficulté les expose à des complications lors des contrôles des forces de sécurité, notamment aux frontières. « Aujourd’hui, obtenir une carte d’identité biométrique est devenu un véritable parcours du combattant pour les Koniadji. Beaucoup se retrouvent coincés aux points de contrôle parce qu’ils ont des noms que ces forces de sécurité trouvent étranger », a-t-il indiqué.
Et les difficultés ne se limitent pas à ce niveau. Selon Sarah, il y a aussi des personnes contraintes de passer plusieurs nuits en détention simplement à cause de suspicions liées à leur nom. « Il y en a qui ont passé des nuits à la maison centrale à cause d’un nom. Alors que le nom ne doit pas être le seul élément d’identification dans la société. Pourquoi ne pas considérer d’autres preuves d’identité ? » s’interroge-t-il.
Pour l’écrivain, ces injustices renforcent un sentiment de marginalisation au sein de la communauté Koniadji. Les procédures administratives complexes et les suspicions injustifiées à leur égard entravent leur liberté de circulation et leur accès aux services de base.
Dans son plaidoyer, Sarah a appelé les autorités guinéennes à examiner cette problématique de manière urgente en sensibilisant les forces de sécurité pour qu’elles adoptent une approche plus humaine lors des contrôles et qu’elles évitent des discriminations basées sur des préjugés liés aux noms.
Aliou
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