Ousmane Dady Camara, président de la Coalition pour l’Alternance et la Démocratie (COPAD), a annoncé son retrait de l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée. Une décision accompagnée de graves accusations portées contre Ibrahima Sory Diallo, président du parti ADC-BOCC et coordinateur de l’Union Sacrée.
Lors d’une conférence qu’il a animé, le leader de la COPAD accusait le président du parti ADC -Boc d’être manipulé par un leader politique en exil. « Vu les informations avérées sur l’attitude et la conduite à tenir du coordinateur vis-à-vis des membres de l’Union sacrée, prouvant au solde d’un leader politique à l’extérieur refusant de venir répondre à la justice de son pays, vu cette manipulation instruite à distance que ce dernier veut imposer, alors, après une réunion extraordinaire avec les membres de la COPAD, nous décidons de quitter l’Union sacrée », avait annoncé Ousmane Dady Camara
Du côté adverse, la réponse n’a pas tardé. Selon Dr Ibrahima Sory Diallo, tout aurait commencé lors d’une réunion tenue dans les locaux d’Ousmane Dady. Ce dernier aurait proposé un changement de stratégie visant à obtenir des privilèges similaires à ceux accordés à l’ancien ministre Alhoussein Makanera Kaké par le président de la transition. « Il avait ouvert la séance en disant qu’on a créé l’Union sacrée, on a tout fait pour rencontrer le chef de l’État et puis on est sur une bonne voie, mais c’est Makanera kake qui s’est levé un beau matin, lui il a rencontré le président, on lui a donné des véhicules, tout, tout, tout, tout. Il dit qu’il faut qu’on essaie de changer le nom de l’Union sacrée afin qu’on migre vers cette dynamique, je dis, ici, on n’ouvre pas le débat sur cette question, c’est ce qui lui a fait mal, et puis voilà », a expliqué Dr Ibrahima Sory Diallo.
Toujours selon le président de l’ADC-BOC, cette proposition aurait déplu à Ousmane Dadi, qui aurait même tenté d’expulser les participants de son bureau. Malgré ces tensions, l’ancien député dit comprendre les raisons de la réaction de son ancien collaborateur. « Monsieur Dadi n’a pas d’argument, c’est qu’il était en train de raconter tout ce qu’il veut pour se faire plaire. C’est quelqu’un qui veut aller à la soupe, mais il ne sait pas comment aller, parce que ces affaires ne bougent pas, il veut coûte que coûte que le général Mahmadi Doumbouya l’appelle pour lui donner aussi des véhicules, donc il n’a qu’à aller faire comme Makanera, certainement il se fera appeler », a-t-il indiqué.
Dr Ibrahima Sorin Diallo estime par ailleurs que seule la décision du président de la transition Mahmadi Doumbouya de se présenter ou non à la prochaine élection pourrait mettre un terme à ce qu’il qualifie de comportement propagandiste. Toutefois, ce différent révèle un problème plus profond au sein de la jeune classe politique guénéenne : le manque de conviction solide.
Aliou
Discussion about this post