La Guinée a franchi un cap symbolique en Afrique de l’Ouest. Selon une enquête publiée par Jeune Afrique le 19 septembre 2025, le pays vient officiellement de dépasser le Sénégal dans le classement des économies francophones du continent. Cette progression résulte du rebasage de son Produit Intérieur Brut (PIB), un exercice statistique qui a permis de réévaluer la richesse nationale.
Lancé en 2017 avec l’appui de la Commission économique pour l’Afrique et conduit par l’économiste Carlos Lopes, ce processus a été finalisé en juin dernier. En adoptant le Système de Comptabilité Nationale 2008, Conakry a vu la taille de son économie augmenter de 51,2 % en quelques heures seulement.
Grâce à cette mise à jour, la Guinée occupe désormais la deuxième place des économies francophones d’Afrique, juste derrière la Côte d’Ivoire et devant le Sénégal. Cette avancée survient avant même l’entrée en production du projet minier du Simandou, considéré comme l’un des plus grands gisements de fer au monde et appelé à renforcer davantage le poids économique du pays.
Derrière ce bond statistique se cachent plusieurs réalités : le rôle croissant du secteur minier, l’importance des investissements dans les infrastructures et la nécessité d’actualiser des données devenues obsolètes. Autant de facteurs qui pourraient accroître l’attractivité de la Guinée auprès des investisseurs et redessiner la compétition économique régionale.
Aliou Nasta
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