Le monde éducatif guinéen connait une nouvelle organisation. Il s’agit du Syndicat National des Enseignants de Guinée (SNEG). Une nouvelle plateforme syndicale qui veut faire les choses autrement, loin des pratiques du passé.
En tout cas, c’est le souhait exprimé par leur chargé de communication. Rencontré ce jeudi 13 mars au siège du syndicat, Kemo Mady Fofana indique que son organisation se veut une force de proposition et d’action pour relever les défis de l’éducation en Guinée. « Les enseignants de Guinée ont constaté avec regret que la plupart des syndicalistes ne défendent pas réellement les travailleurs, les enseignants. Ils se défendent eux-mêmes ou ils défendent soit leur image, ils défendent leur poche. C’est pourquoi la quasi-totalité des luttes qui sont menées sont des luttes mortes-nées. Ce sont des luttes qui ne prospèrent pas, qui n’aboutissent pas. On s’est dit qu’il y a nécessité de créer une structure syndicale qu’on va appeler macro-syndicat, capable de prendre en compte les préoccupations des enseignants de Guinée de façon générale, de Kassa à Yomou ou de Kassa à Zo », explique Kemo Mady Fofana, chargé de la communication du SNEG.
Loin des syndicats traditionnels souvent critiqués, le SNEG veut imposer sa marque avec une approche différente. Et pour ça, ils envisagent traiter les problèmes des enseignants de façon globale. « Premièrement, c’est ce qui nous différencie. Deuxièmement, nous ne serons jamais un syndicat qui va se promener avec son siège en main. Donc on aura un siège digne de nom. Et troisièmement, nous ne serons pas cette structure syndicale qui va être parrainée par tel ou par tel autre. Pas un syndicat politique, pas un syndicat qu’on peut manipuler, mais un syndicat qui est capable de défendre les problèmes des enseignants de façon juste et honnête », assure Kemo Mady Fofana.

L’ambition est grande, mais le chemin est semé d’embûches. Le SNEG veut rassembler toutes les catégories d’enseignants et miser sur une organisation bien structurée. « On ne trouve pas de raison pour dire qu’on va se comparer à telle ou telle autre structure et on fera de sorte que tout ce qu’il faut pour un syndicat digne de nom puisse être visible. C’est-à-dire qu’on va organiser un congrès qui sera libre, et dans ce congrès on aura les secrétaires généraux, les adjoints, c’est-à-dire un secrétaire général qui va s’occuper de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, un secrétaire général qui va s’occuper de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l’innovation, un secrétaire général qui va aussi s’occuper de l’enseignement préuniversitaire et de l’alphabétisation. Donc quand il y a un problème, il n’y a pas un conflit de compétences. Si ça concerne tel département, on sait quel est le secrétaire général qui est le mieux outillé pour pouvoir agir », détaille-t-il.
Lamine Camara
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