Depuis plusieurs jours, les stations-service de Conakry connaissent des files d’attente interminables, signe d’une pénurie de carburant qui inquiète de plus en plus les citoyens. La situation, devenue quasi quotidienne, suscite de nombreuses interrogations sur les causes de ce déficit.
Pour mieux comprendre, notre rédaction a recueilli le témoignage d’un pompiste, rencontré à Nongo, qui explique que les difficultés actuelles trouvent leur origine dans l’explosion du dépôt d’hydrocarbure de Kaloum survenue en 2024. « Avant, les fournisseurs faisaient des prêts aux stations. Par exemple, si tu avais 500 000 millions francs, ils pouvaient te donner 500 000 millions francs supplémentaires en crédit pour la revente. Mais depuis l’incendie du dépôt, la méthode a changé. Désormais, les stations ne peuvent s’approvisionner qu’en fonction de l’argent disponible. Cela entraîne des déséquilibres dans la fourniture du carburant. Quand nous atteignons certains niveaux de stock, nous ne pouvons plus vendre. L’État intervient alors en réquisitionnant le carburant », explique le pompiste à notre reporter.
Cette nouvelle organisation complique l’accès au carburant pour les citoyens et contribue à l’allongement des files devant les stations, rendant la situation de plus en plus critique à Conakry.
Aliou Nasta
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