Fassou Goumou, limogé mais il veut toujours rester dans le game : « Je reconnais ma faute…! »

Hier lundi 10 mars 2025, une annonce de la dernière minute change tout à N’Zérékoré. Fassou Goumou, président de la délégation spéciale de la commune urbaine, a été débarqué par décret du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Un limogeage qu’il semble accepter avec une sérénité, presque philosophique. D’ailleurs, loin de quitter le système, l’homme semble avoir pris l’événement avec un certain recul… et un engagement intact.

Avant d’embrayer sur ce qui semble être le motif officiel de son éviction : un dépassement de congé. « La faute lourde, c’est parce que le ministre m’a donné une autorisation de 25 à 28 jours. J’ai fait plus d’un mois. Donc, ça veut dire que vraiment, je reconnais cette faute là et je me remets à ce que le ministre a dit », reconnait le cadre sans contester la décision du MATD.

En gros, il a un peu abusé des vacances, et l’administration n’a pas trop apprécié. Mais qui n’a jamais eu du mal à revenir au boulot après un bon break ? Un mois, c’est vite passé quand on est occupé à autre chose…

Justement, Fassou Goumou n’a pas chômé pendant ce temps. Il dit être en plein dans l’organisation du mouvement MOJAMAN, une structure destinée à installer des bureaux dans toutes les 73 communes rurales et urbaines de Guinée-Forestière pour soutenir les actions du président Mamadi Doumbouya. Un projet ambitieux qu’il portait tout en étant président de la délégation spéciale. « C’était pour voir comment on va faire l’installation du bureau. Des bureaux dans toutes les 73, n’est-ce pas, communes, rurales et rurales à Guinée-Forestière. Donc, je suis le coordinateur de ce mouvement », a-t-il dévoilé.

Désormais ex-président, il n’entend pas pour autant raccrocher les gants. « Je ne vais pas lâcher le mouvement qui soutient Mamadi Doumbouya », promet-il tout de même.

Il enchaîne, avec une détermination intacte. « Tout ne s’arrête pas seulement d’être le président de la délégation spéciale. Mais je suis un citoyen. Je sais ce qui est bon, ce qui n’est pas bon. J’ai vu vraiment ce que le Général est en train de faire. On doit le soutenir », poursuit Fasso.

En clair, limogé ou pas, Fassou Goumou reste dans la game. La politique est une course de fond, et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Même sans fauteuil officiel, il garde son engagement intact.

Foromo Beavogui