L’adage le dit bien : le handicap n’est pas une fatalité. L’histoire de Fatoumata Binta Barry, femme à mobilité réduite, en est une parfaite illustration. Grâce à sa détermination et des années de formation, elle est devenue un modèle d’inspiration pour tous ceux qui croient en la capacité de surmonter les obstacles.
Dès son jeune âge, Fatoumata Binta Barry rêvait de devenir maquilleuse professionnelle. Cependant, son handicap l’a confrontée à de nombreux obstacles, notamment l’impossibilité de se rendre régulièrement au salon par manque d’assistance. Face à ces défis, elle a décidé de se rendre à Mamou pour suivre une formation. Aujourd’hui, derrière sa machine à coudre, elle partage sa philosophie. « L’handicap, ce n’est pas une fatalité. Ce n’est pas parce que je suis handicapée que je dois mendier. Je crois que quand on veut, on peut. Ce n’est jamais facile, mais avec de la volonté, on peut y arriver », indique-t-elle.
Malgré un parcours scolaire limité à la quatrième année, Fatoumata Binta Barry a su se former en couture et en cordonnerie. Elle confectionne désormais des articles qu’elle vend dans des magasins, devenant ainsi financièrement indépendante. Cette indépendance est d’autant plus remarquable qu’elle a grandi sans sa mère, décédée lorsqu’elle était encore enfant.
Contrairement à d’autres personnes à mobilité réduite qui passent leurs journées à mendier sous le soleil, Fatoumata Binta Barry privilégie le travail. Elle encourage ses pairs à suivre son exemple en apprenant un métier. « La mendicité n’est pas bonne pour la santé ni pour l’image. Il y a tant de choses que nous pouvons faire : la coiffure, la cordonnerie, la réparation de machines… Il faut se lancer dans l’entrepreneuriat et se battre pour s’en sortir », suggère-t-elle.
Pour Fatoumata Binta Barry, l’État a un rôle clé à jouer dans l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap. Elle plaide pour la multiplication des centres de formation spécialisés. « Si chaque commune disposait d’un centre de formation pour les personnes à mobilité réduite, la mendicité diminuerait. Cela ne disparaîtra peut-être pas complètement, mais les changements seraient visibles », a -t-elle indiqué.
Oury Bah
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