Amnesty International a encore sorti son thermomètre des droits humains dans le monde, ce mercredi 30 avril, et, sans grande surprise, la Guinée est encore dans le rouge. Le rapport n’est pas tendre : entre répression, restrictions et violences, le pays continue de faire parler de lui, et pas pour les bonnes raisons.
On y apprend notamment que l’interdiction des manifestations est toujours en place – comme une sorte de loi non écrite devenue permanente. Et quand certains osent quand même descendre dans la rue, la réponse est souvent brutale : gaz lacrymogènes, bastonnades, voire pire. Les forces de sécurité ne font pas dans la dentelle.
Autre point chaud : la liberté d’expression. Internet connaît des coupures régulières, des radios sont réduites au silence, des télévisions perdent leur autorisation d’émettre. Bref, la parole est de plus en plus muselée.
Et ce n’est pas tout. Des militant·e·s, qu’ils soient politiques ou issus de la société civile, se retrouvent arrêtés, parfois sans raison claire. Certains disparaissent même temporairement, dans ce qu’on appelle pudiquement des « disparitions forcées ». Pas très rassurant.
Le rapport s’arrête aussi sur un sujet trop souvent mis de côté : la condition des femmes et des filles. Amnesty cite ici l’UNICEF, qui rappelle que 95 % des Guinéennes entre 15 et 49 ans ont subi des mutilations génitales. Une statistique glaçante. Et quand elles sont victimes de violences sexuelles, l’accès aux soins reste compliqué. Très compliqué.
Aliou
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