Dix jours après la tragédie survenue lors d’un match de football à Nzérékoré, le bilan humain fait débat. Tandis que le gouvernement guinéen maintient un chiffre provisoire de 56 morts, les ONG locales de défense des droits humains avancent un bilan bien plus lourd, avec plus de 150 victimes, « principalement des jeunes élèves et apprentis ».
Selon nos confrères de RFI, le Collectif des ONG de Nzérékoré poursuit l’identification des victimes « famille par famille » et « critique vivement l’absence de sanctions contre les organisateurs du tournoi, connus de tous ».
Sur le plan politique, Souleymane Souza Konaté, porte-parole de la coalition ANAD, a réclamé une enquête indépendante. Ce dernier estime que les autorités doivent rendre des comptes. « Les organisateurs sont identifiés… Ils doivent en porter l’entière responsabilité », avait t-il exigé.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, appelle à la prudence. « Quand il y a une enquête, on la respecte, on attend ses conclusions, » avait demandé l’ancien député.
Selon lui, accuser les organisateurs sans preuve pourrait être précipité.
RFI rapporte que ni le ministre de la Justice, ni celui des Sports – présent lors du tournoi – n’ont pu être joints pour réagir. Pendant ce temps, des auditions judiciaires sont en cours et une commission d’enquête a été annoncée par la présidence. Toutefois, pour beaucoup, les promesses d’investigations peinent à rassurer.
RFI
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