Réunis ce samedi 2 août 2025 au siège de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) à la Minière, les militants du parti ont massivement répondu à l’appel pour l’assemblée générale hebdomadaire. Dans une ambiance marquée par la gravité de l’actualité, le vice-président de l’UFDG, Dr Fodé Oussou Fofana, a pris la parole pour condamner fermement la gestion des inondations qui ont récemment endeuillé plusieurs familles à Conakry.
La salle était pleine. Des femmes vêtues de blanc et de vert, certains arborant des foulards et des tee-shirts à l’effigie du parti, occupaient les premières rangées. D’autres militants, venus parfois de loin, remplissaient les chaises disposées dans l’enceinte du bâtiment. Prenant la parole, Dr Fodé Oussou Fofana n’a pas mâché ses mots. Très remonté face à la répétition des drames liés aux pluies diluviennes à Conakry, il a pointé du doigt un laxisme généralisé. « Il ne s’agit pas seulement de présenter une minute de silence. Il faut quand même dire que c’est inacceptable. Il faut situer des responsabilités. Parce que chaque année, nous constatons la même situation. Les Guinéens continuent à perdre la vie à cause de ces problèmes d’inondation. Il faut situer les responsabilités. On ne peut pas passer ça en perte et en profit. Pourquoi ? », s’interroge le cadre de l’UFDG.
Le vice-président de l’UFDG a ensuite dressé une liste des acteurs qui, selon lui, contribuent à aggraver la situation. « Il faut dénoncer ceux qui déversent les déchets dans les fossés. Nous disons que c’est inacceptable. Il faut dénoncer ceux qui construisent dans les bas-fonds. Il faut aussi dénoncer avec vigueur ceux qui attribuent des terrains sous les zones inondables. C’est une toute responsabilité et ils savent les risques qu’il y a là-dessus. Il faut dénoncer ceux qui sont chargés de nettoyer les caniveaux. C’est de leur responsabilité de nettoyer ces caniveaux », suggère-t-il.
Poursuivant, Dr Fodé Oussou Fofana exige aussi à dénoncer ceux qui continuent à rameler les bas-fonds, des endroits à risque, et continuent à les vendre pour de l’argent. Il n’a pas aussi manqué d’appeler à une réaction claire des autorités publiques. « L’État doit prendre ses responsabilités. L’État, c’est l’ensemble de toutes les institutions qui incarnent la vie d’une nation. Il faut absolument qu’on identifie maintenant ceux qui sont responsables de ça et que les sanctions soient prononcées », invite-t-il, avant d’ajouter que « tout le monde est tout à fait d’accord que la Guinée, c’est un pays riche. En Guinée, nous avons tout ce qu’il faut pour que nous soyons heureux. Mais notre argent doit être utilisé convenablement. Sinon, ça ne sert absolument à rien ».
Il conclut en avertissant que « nous attendons une déclaration de l’État pour situer les responsabilités. Et ceux qui sont à l’origine de ça doivent être sanctionnés pour qu’en 2026, au mois de juin, juillet, août, on ne répète pas la même situation qu’en 2025 ».
Aliou Nasta
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