Mory Camara, l’ancien patron des Impôt, peut respirer un peu… La justice vient de lui accorder un nouveau bol d’air. Ce mardi 29 juillet, la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a décidé d’annuler deux décisions qui, jusque-là, limitaient sérieusement ses mouvements. Désormais, il reste sous contrôle judiciaire, mais libre de ses mouvements, comme c’était déjà le cas en mars dernier.
La première décision annulée concernait une suspension du contrôle judiciaire, et la seconde — encore plus lourde — portait sur la révocation complète de cette liberté surveillée. Ces mesures avaient été prises par la chambre d’instruction de la CRIEF, mais Mory Camara les avait contestées, estimant que ses droits fondamentaux étaient mis de côté.
C’est désormais chose faite : la Chambre spéciale, dirigée par le magistrat Aboubacar Conté, lui donne raison et ordonne l’annulation immédiate de ces deux mesures.
Mais attention, cette décision ne plaît pas du tout au parquet spécial, qui reste droit dans ses bottes. Il continue d’accuser Mory Camara d’être impliqué dans un vaste réseau de corruption et de détournement de fonds publics.
Ce qu’on lui reproche
Selon l’acte d’accusation, Mory Camara aurait accordé à la société ASHAPORA une énorme réduction fiscale : de 800 milliards GNF à seulement 17 milliards. Et ce n’est pas tout : la société SMFG aurait aussi bénéficié d’une baisse spectaculaire, de 600 millions à 6 milliards.
Des montants qui donnent le tournis et qui valent à l’ancien haut cadre d’être poursuivi pour :
Corruption,
Détournement de deniers publics,
Blanchiment de capitaux,
Concussion,
Et enrichissement illicite.
Pour l’instant, il reste dans le viseur de la CRIEF, mais libre de ses pas… du moins jusqu’à la prochaine audience.
Aliou Nasta
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