Ce qui devait être une journée ordinaire s’est transformé en matinée de choc pour deux familles vivant à Kagbelen, dans la préfecture de Dubréka. Ce vendredi 16 mai, elles ont été brutalement délogées de leurs maisons, en pleine affaire de terrain visiblement loin d’être réglée.
L’histoire remonte à 2014, année où les familles en question affirment avoir légalement acheté le terrain. Elles s’y sont installées deux ans plus tard. Mais voilà, comme souvent dans les litiges fonciers en Guinée, des héritiers surgissent des années plus tard, affirmant que la vente n’aurait pas dû avoir lieu. Et ce vendredi, tout a basculé. « Ils sont arrivés en force. Des jeunes, deux pick-up de la police, un minibus… Et ils ont tout emporté. Même les portes et les fenêtres », raconte Anata Barry, l’une des habitantes touchées, encore sous le choc.
Le plus surprenant, c’est la présence silencieuse des forces de l’ordre. « On attendait juste une décision de justice. On avait répondu à une convocation. Mais là, c’est comme si on n’existait plus. La police a regardé, sans bouger », confie-t-elle, amère.
Face à cette situation qu’elle qualifie d’ »injuste et incompréhensible », Anata Barry lance un appel aux autorités de la transition. « L’État doit protéger ses citoyens. Ce n’est pas normal qu’on se fasse justice soi-même, avec les forces de l’ordre comme simples spectateurs », a-t-elle conclu.
Pour l’heure, ceux qui ont mené l’opération n’ont pas encore donné leur version.
Lonceny
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