Le procès de Bangaly Traoré s’est ouvert ce mardi 8 avril 2025 à la Cour d’appel de Kankan, sous les regards d’un public venu nombreux. L’homme, accusé d’avoir assassiné Adama Konaté, est arrivé escorté, vêtu simplement, les traits tirés et le regard bas. Un mouchoir à la main, il a craqué dès sa descente du véhicule pénitentiaire. Les larmes, abondantes, ont coulé longtemps.
Mais personne dans la salle n’a semblé ému par cette scène. Entre les proches de la victime, les militants pour les droits des femmes et les curieux, c’est plutôt le silence et l’indignation qui dominaient.
Une fois à la barre, Bangaly ne tente pas de se cacher derrière des explications confuses. Il va droit au but. « Oui, j’ai acheté un couteau et de l’herbicide pour tuer Adama et me suicider après », lâche-t-il, froidement.
Il évoque aussi un passé judiciaire assez flou, affirmant avoir déjà été sous le coup d’une procédure qui, selon lui, n’a jamais abouti. Il cite même l’actuel ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, alors juge à Kankan, comme témoin de ce passage.
Pas de déni, pas d’excuses. Juste une reconnaissance des faits, presque désinvolte.
Aliou
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