Ils étaient jeunes, pleins de vie peut-être, mais dans la nuit de lundi à mardi, trois d’entre eux ne se sont jamais réveillés. Le drame s’est produit à Keitaya, un quartier de la commune de Kagbelen, où un groupe de jeunes aurait consommé du Kush, une drogue de plus en plus répandue. Résultat : trois décès sur le coup et un quatrième garçon dans un état critique.
C’est au petit matin qu’un habitant du coin a donné l’alerte. Le président du conseil de quartier, Elhadj Sanoussy Doumbouya, s’est aussitôt déplacé. En arrivant, la scène était difficile à regarder : des corps sans vie, allongés au sol. Très vite, la gendarmerie, la police, les médecins légistes et le procureur de Dubréka ont été informés. Tous se sont rendus sur place pour comprendre ce qui s’était passé.
Les procédures ont été engagées, les premières vérifications ont commencé. Une des victimes a déjà été identifiée par sa famille, mais pour les autres, les autorités préfèrent attendre afin d’éviter toute erreur.
Ce n’est pas la première fois que Keitaya est frappé par un drame lié au Kush. L’an dernier, un scénario similaire avait déjà bouleversé les habitants. Cette fois encore, l’émotion est vive, mais aussi un sentiment de ras-le-bol.
Le président du quartier regrette que beaucoup de jeunes, « souvent instruits et sans emploi, tombent dans la drogue » pensant fuir les difficultés. « Certains sont des diplômés, d’autres des jeunes artisans. Tous cherchent des issues. Malheureusement, le Kush, lui, n’ouvre que des portes vers l’enfer », a-t-il indiqué.
Il appelle les jeunes « à prendre du recul, à croire encore en eux, à refuser de se détruire dans l’ombre ».
Oury Bah
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