Ce jeudi matin 17 juillet, une page importante de l’histoire du Sénégal s’est tournée à Dakar. Le camp militaire Geille, situé à Ouakam, a été officiellement remis aux forces armées sénégalaises par l’armée française. C’est la fin de la présence militaire permanente de la France au Sénégal, qui durait depuis plus d’un siècle.
La cérémonie s’est déroulée dans une ambiance pleine d’émotion. Vers 9 heures, le drapeau sénégalais a été hissé à la place du drapeau français, pendant que l’hymne national du Sénégal était joué. Le général Mbaye Cissé, chef d’état-major sénégalais, et le général Pascal Ianni, représentant de l’armée française en Afrique, étaient présents.
Un long chapitre qui se referme
Le camp Geille avait été construit en 1920. C’était l’un des symboles les plus anciens de la coopération militaire entre la France et le Sénégal. Il servait autrefois de base aérienne et a connu plusieurs évolutions au fil des années. Ce camp est le dernier site que la France restitue officiellement au Sénégal, après d’autres retraits récents à Hann, Rufisque, Diass ou encore au Port de Dakar.
Pour le général Ianni, cette remise des clés est « la fin d’une belle histoire militaire entre les deux pays », tout en rappelant que les liens ne sont pas rompus pour autant.

Une nouvelle étape dans la coopération
Le Sénégal et la France ne rompent pas leur partenariat militaire. Au contraire, les deux armées veulent continuer à collaborer, mais d’une manière différente. Comme l’a expliqué le général Mbaye Cissé, l’objectif est désormais de renforcer la formation, l’entraînement et le partage d’expérience entre les deux pays, tout en respectant l’autonomie du Sénégal. « Ce nouveau partenariat doit nous aider à rendre notre armée plus forte, tout en continuant à jouer un rôle important pour la paix en Afrique », a-t-il déclaré.

Une présence qui faisait débat
Depuis plusieurs années, la présence militaire française en Afrique est de plus en plus critiquée dans plusieurs pays comme le Mali, le Niger ou le Burkina Faso. Le Sénégal a donc, lui aussi, choisi de prendre une nouvelle direction. Le président Bassirou Diomaye Faye a décidé de mettre fin à cette présence pour affirmer l’indépendance militaire du pays, comme l’avait déjà fait l’ancien président Abdoulaye Wade en 2011 avec le camp de Bel Air.

Avec la fin de cette présence française, le Sénégal souhaite désormais renforcer ses propres capacités et bâtir une défense nationale solide, ouverte aux coopérations mais centrée sur ses priorités.
En résumé :
Le camp militaire de Ouakam est désormais sous contrôle sénégalais.
Cela marque la fin de plus de 100 ans de présence militaire permanente française.
Le Sénégal veut continuer à coopérer avec la France, mais autrement : sans bases permanentes, avec plus de formations et de respect de l’autonomie.
Avec Seneweb
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