Le secteur forestier guinéen sort d’une longue période d’arrêt. Après cinq mois de suspension des activités d’exploitation et de transport du bois, le ministère de l’Environnement a officiellement annoncé la levée de l’interdiction. Cette mesure, initialement mise en place pour lutter contre la dégradation de l’environnement et promouvoir une gestion durable des ressources forestières, suscite un soulagement parmi les acteurs du secteur.
Habituellement, les activités forestières sont suspendues de juin à octobre pour permettre le repos biologique des forêts. Cependant, cette année, la suspension avait commencé bien avant cette période et s’est prolongée au-delà. Une décision qui avait suscité des inquiétudes parmi les professionnels. « Nous avons l’habitude de cette suspension annuelle, mais cette fois, elle a duré plus longtemps que prévu », a expliqué Amara Touré, président de l’Union Nationale des Menuisiers et Tapissiers de Guinée. « Cette levée est une véritable bouffée d’oxygène pour nous », a-t-il ajouté
Pour les professionnels du bois, la fin de cette suspension représente une opportunité de relancer leurs activités et de répondre à une demande qui n’a cessé de croître. « Nous allons enfin pouvoir reprendre nos activités après cette longue pause », se réjouit Ousmane Djaby, secrétaire administratif des Professionnels du Bois à Conakry.
Toutefois, cette reprise ne doit pas se faire sans ajustements, préviennent les responsables du secteur. Amara Touré insiste sur la nécessité d’introduire des réformes structurelles pour accompagner cette relance. « Il faut que les autorités fixent les prix du bois pour stabiliser le marché et réorganisent l’ensemble de la filière forestière, » a-t-il suggéré.
Les vendeurs de bois partagent cette opinion, appelant à une révision des prix pour rendre les matériaux plus accessibles. « Nous demandons à tous de revoir les tarifs à la baisse afin de satisfaire tout le monde,» affirme Issiaga Sylla, vendeur de bois à Conakry.
Ibrahima Diallo
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