Le mardi 18 février, Mouhamadou Diakité, président des Jeunes Leaders pour une Bonne Gouvernance, a été victime d’une agression à Nongo, dans la commune de Ratoma. Le jeune acteur de la société civile a été blessé et ses agresseurs ont emporté son téléphone.
Selon son témoignage, il rentrait chez lui vers 21h lorsqu’il a été attaqué par deux individus armés d’armes blanches et d’objets rechargeables. « J’ai été agressé par deux individus, chacun portait une arme blanche. Ils étaient aussi lourdement armés. Ils m’ont demandé mon téléphone, et bien que j’avais de l’argent sur moi, je leur ai proposé de prendre l’argent à la place. Mais ils ont insisté pour prendre mon téléphone. Nous nous sommes battus, et c’est au cours de cette altercation que j’ai été blessé. Saignant abondamment, j’ai finalement laissé les malfaiteurs emporter mon téléphone », raconte-t-il.
Cette agression intervient peu de temps après l’enlèvement puis la libération d’Abdoul Sacko, un autre acteur de la société civile, qui a été relâché 24 heures après son enlèvement. Ces événements inquiètent et soulignent une situation préoccupante concernant la liberté d’expression en Guinée. Dans ses déclarations, Mouhamadou Diakité explique : « En tant qu’acteur de la société civile, il nous incombe de critiquer lorsque le gouvernement agit contre l’intérêt général, mais aussi de louer ses actions quand elles servent le bien commun. Pourtant, lorsque nous critiquons, certains nous considèrent comme des partisans de l’opposition, et lorsque nous soutenons les bonnes actions des autorités, on nous traite de proxys. C’est un combat difficile, mais nous croyons en nos idéaux et nous continuerons à dénoncer les injustices, quelles que soient les intimidations ».
Malgré sa blessure et les menaces qu’il subit, Mouhamadou Diakité reste déterminé à poursuivre son engagement pour la défense des droits et la dénonciation des problèmes sociaux et politiques du pays.
Aliou
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