Face à la montée de la criminalité et du banditisme, le procureur général près de la Cour d’appel, Fallou Doumbouya, a lancé hier mercredi une opération de déguerpissement des zones tampon jugées criminogènes. Cette initiative, qui a touché les quartiers Boussoura et Madina, vise à démanteler les réseaux criminels actifs dans plusieurs communes de Conakry et au-delà.
Ces zones, identifiées comme des foyers de trafic de drogue et de crimes organisés, ont été ciblées en fonction de statistiques établies par les autorités. « Dans la commune de Matoto, nous avons 7% des 440. Dans la commune de Kaloum, nous avons 3%. La commune de Lambanyi, 9%. La commune de Ratoma, 7% (…). Et éventuellement Gbessia, 10% », a énuméré le procureur Fallou Doumbouya.
Plusieurs arrestations ont déjà été effectuées dans ces endroits. S’appuyant sur l’article 41 du code de procédure pénale, le procureur a promis de veiller à la pérennisation de cette opération. « L’opération que nous avons entamée hier, ça ne sera pas une opération de feu de paille. Ça sera une opération pérenne. Parce qu’on ne peut pas vivre dans une société sans qu’il y ait la paix, sans qu’il y ait la sécurité. (…) Nous avons la volonté, nous avons l’engagement, nous avons les ressources matérielles et humaines pour qu’on mette fin à ces fléaux qui gangrènent notre société », a promis le procureur.
Ibrahima Camara
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