Après une semaine de garde à vue, l’ancien chef du gouvernement malien, Choguel Kokalla Maïga, a été placé ce mardi 19 août 2025 sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour atteinte aux biens publics, des accusations qu’il rejette fermement.
Selon un communiqué publié par son avocat, Me Cheick Oumar Konaré, Choguel Maïga a été entendu par la chambre d’instruction de la Cour suprême après sa garde à vue au Pôle économique et financier du 12 au 19 août. La juridiction lui a notifié les faits reprochés sur la base d’un réquisitoire du procureur général avant de prononcer son incarcération.
Toujours selon la défense, l’ancien Premier ministre se dit « serein » face à la procédure, estimant qu’« un homme politique doit s’attendre à tout, y compris la prison et la mort ». Il a également exprimé sa satisfaction que son ancien directeur de cabinet, le professeur Issiaka Ahmadou Singaré, 80 ans, poursuivi dans le même dossier, ne soit pas placé en détention.
Chef du gouvernement entre 2021 et 2024, Choguel Maïga s’était illustré par ses prises de position critiques envers la junte militaire après son départ de la Primature. Son arrestation intervient quelques semaines après celle de l’ex-Premier ministre Moussa Mara, également poursuivi pour des propos jugés hostiles aux autorités de transition.
Ces arrestations successives renforcent les inquiétudes sur le climat politique au Mali, où le régime du colonel Assimi Goïta est accusé de resserrer son étau contre les voix dissidentes.
Aliou Nasta
Discussion about this post