Les choses se bousculent à Bamako. Ce mercredi 7 mai 2025, les autorités maliennes ont décidé de suspendre toutes les activités des partis politiques — et même des associations à caractère politique — sur toute l’étendue du territoire. La raison ? Officiellement, c’est pour préserver l’ordre public.
Le décret, signé par le chef de l’État, le Général Assimi Goïta, a été pris lors du Conseil des ministres. Une décision qui ne tombe pas de nulle part : depuis quelques jours, la tension monte dans la capitale. Une coalition de partis et d’acteurs de la société civile s’était formée pour protester contre leur possible dissolution, recommandée récemment par un groupe baptisé « forces vives ».
Déjà, fin avril, le gouvernement avait frappé un grand coup en abrogeant la charte des partis politiques. C’était un signe avant-coureur.
Dans le fond, cette nouvelle étape confirme la volonté du pouvoir militaire de garder le contrôle total dans un contexte instable. Depuis le coup d’État d’août 2020, le Mali peine à retrouver un cap. Insécurité persistante, méfiance envers les institutions, et désormais, silence imposé aux partis politiques… l’espace politique se rétrécit de plus en plus.
À suivre, donc. Car « suspendre jusqu’à nouvel ordre », ça laisse surtout une grande inconnue sur la durée de cette pause politique.
proguinee.org
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