Le soleil tapait fort sur Mandiana ce 30 mai 2025, quand une opération de routine des forces de sécurité a brusquement pris une tournure inattendue. Ce jour-là, une femme d’une trentaine d’années, Rouguiatou Kaba, originaire de la Sierra Leone, est interpellée alors qu’elle vient à peine de poser pied dans cette préfecture de la Haute-Guinée. Dans son sac de voyage, bien rangés entre des vêtements, les agents découvrent 26 kilogrammes de chanvre indien.
Son arrestation n’est pas anodine. Partie de Nongoa, dans la préfecture de Guéckédou, la suspecte a traversé plusieurs localités — Guéckédou centre, Kissidougou, Kankan — avant d’être interceptée à Mandiana. Un long périple qui laisse penser qu’elle connaissait les chemins, mais qui souligne aussi les failles dans les dispositifs de surveillance. Là où d’autres ont failli, la vigilance des policiers de Mandiana a permis de stopper net cette opération de trafic.
Quelques jours plus tard, la scène se déroule au commissariat central de Mandiana. Sous les regards de la presse locale et des autorités, la suspecte, discrète, livre peu d’informations. Nom, origine, itinéraire : elle s’en tient à l’essentiel. Ce qui retient surtout l’attention, c’est le nom qui revient dans l’enquête : Madia Tounkara. C’est lui, selon les premières déclarations, à qui appartiendrait le sac. Mais où est-il ? Et quel rôle exact joue-t-il dans ce dossier ? Pour l’instant, autant de questions sans réponses. Une enquête est ouverte pour en savoir davantage.
Face aux journalistes, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mandiana, Mohamed Lamine Diallo, ne cache pas sa satisfaction quant à l’efficacité des forces de sécurité. « C’est au terme d’une enquête minutieuse que cette femme a été interpellée. La drogue était soigneusement emballée et dissimulée dans un sac, entre des vêtements. Grâce au professionnalisme de nos agents, nous avons pu mettre la main sur elle. Le dossier est en cours de traitement au parquet », explique-t-il.
Plus loin, il indique que « La préfecture de Mandiana ne sera jamais un sanctuaire pour les trafiquants. » Une déclaration ferme, à quelques jours des grandes fêtes musulmanes, période sensible où les mouvements entre pays voisins s’intensifient. La menace est réelle, et les autorités guinéennes le savent bien.
Moussa
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