Les manifestations politiques en Guinée, bien que légitimes, sont souvent ternies par des violences pouvant entraîner des pertes humaines. À chaque appel à manifester, les citoyens, habitués à ces débordements, adoptent des stratégies d’autoprotection en évitant les lieux sensibles ou en restant chez eux.
Le 6 janvier prochain, une manifestation est prévue à l’appel des Forces Vives de Guinée, et les inquiétudes montent déjà parmi la population. L’Union des Forces Républicaines (UFR), parti dirigé par l’ancien Premier ministre Sidya Touré, fait partie des signataires de cet appel. Lors de l’assemblée générale du parti, le président, actuellement en exil en Côte d’Ivoire, a exhorté ses militants à participer à cette mobilisation nationale.
Cependant, les consignes de Sidya Touré se veulent claires : il appelle à une mobilisation pacifique. Selon N’Sira Bangoura, membre influente du bureau exécutif de l’UFR, le président a insisté sur le respect des biens et des forces de l’ordre. « En réalité, manifester est un droit fondamental de tout citoyen. C’est ce que le président a demandé. Il a exhorté à ne pas jeter de pierres, à ne pas toucher aux véhicules, et à ne pas s’en prendre aux forces de l’ordre et de sécurité. Mais il a encouragé à sortir librement devant nos maisons pour exprimer que nous sommes fatigués et que nous souhaitons un retour à l’ordre constitutionnel », a-t-elle déclaré.
Mohamed Camara
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