Face à la pression financière que représentent les cérémonies sociales pour les familles, les sages des sous-préfectures de Dara, Hafia et Garambé, dans la préfecture de Labé, ont décidé de prendre des mesures strictes pour limiter les dépenses excessives. Leur objectif est de soulager les ménages tout en réaffirmant la dimension spirituelle et familiale de ces événements.
Les mariages, souvent sources de surenchères coûteuses, ont été particulièrement ciblés. Les sages ont proscrit plusieurs pratiques jugées extravagantes : plus de salon de coiffure pour la mariée, de cortèges, ni d’envoi de tenues aux familles des mariés. Les photographes et cameramen chargés de filmer les cérémonies sont également interdits. Les dîners, vins d’honneur, animations musicales et conférences islamiques sont supprimés, tandis que la dot est plafonnée à 2 millions de francs guinéens et la délégation pour les cérémonies religieuses et coutumières limitée à sept personnes.
Les baptêmes sont désormais également encadrés. Les sages interdisent les traditionnelles valises et l’achat d’habits pour la mère et le nouveau-né.
Même les rituels liés au pèlerinage ou aux décès sont concernés. Les cérémonies fastueuses au retour des pèlerins sont proscrites, et toute mobilisation dans les mortuaires après les obsèques est interdite, afin d’éviter aux familles endeuillées des charges supplémentaires.
Au-delà des interdictions, les sages appellent à une réduction générale des dépenses sociales au strict minimum, espérant ainsi instaurer une sobriété durable et recentrer ces moments sur leur sens spirituel et familial.
Aliou Nasta
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