Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Boubacar Yacine Diallo, a adressé un avertissement aux créateurs de Web TV et de Web radios en Guinée. Dans une sortie récente, il a mis en garde à la prolifération de ces médias en ligne, particulièrement à l’intérieur du pays, et aux risques qu’ils peuvent représenter en matière de diffusion d’informations.
« Je voudrais attirer votre attention sur une nouvelle pratique qui ne nous surprend pas compte tenu de l’évolution technologique. C’est la propension à la création de Web TV et de Web radio. On se rend compte qu’à l’intérieur du pays, beaucoup de journalistes créent des Web radio et des Web TV et diffusent parfois de fausses informations et font tout ce que la loi interdit », a-t-il déclaré.
Le président de la HAC a précisé que ces nouveaux médias ne bénéficient pas du cadre juridique prévu pour la presse traditionnelle. Contrairement aux médias classiques régis par la loi sur la liberté de la presse, les créateurs de Web TV et de Web radios seront jugés en vertu de la loi sur la cybersécurité en cas d’infraction. « La loi qui est appliquée aujourd’hui n’intègre ni les Web radio ni les Web TV. […] Si jamais ils commettaient des infractions, ils seraient jugés sur la base de la loi sur la cybersécurité. Parce qu’ils auraient commis des infractions par voie Internet. Donc ils ne bénéficieront pas des avantages de la loi sur la liberté de la presse qui consacre la dépénalisation des délits de presse », a-t-il prévenu.
« C’est un devoir pour la Haute Autorité de la Communication d’attirer votre attention. Si vous faites ce choix-là, sachez que s’il y a infraction, vous n’aurez pas la couverture de la loi sur la liberté de la presse », a ajouté Boubacar Yacine Diallo pour attirer la responsabilité des créateurs de ces plateformes sur les conséquences auxquelles ils s’exposent en cas de violation des règles en vigueur.
Aliou
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