La Guinée poursuit son ambition de modernisation industrielle avec un projet ferroviaire pensé pour durer un siècle. Selon le ministre des Mines, Bouna Sylla, le plan prévoit non seulement l’acheminement des minerais, mais aussi leur transformation sur place, avec une capacité de production estimée à 500 000 tonnes d’acier par an, conformément aux accords conclus avec les partenaires.
« Ce projet est conçu pour durer au moins cent ans. Les ressources minières seront exploitées et transformées localement, afin d’ajouter de la valeur et de renforcer l’économie guinéenne », a déclaré le ministre, soulignant la dimension stratégique et internationale de l’initiative.
En appui à cette vision, le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, a mis en avant la portée symbolique et sociale de cette infrastructure. « Nous venons de recevoir deux locomotives qui portent des noms de villages guinéens. Au-delà de l’impact économique, c’est un acte d’union nationale et de cohésion sociale. Cela reflète la vision de refondation et de transformation portée par le Président », a-t-il affirmé.
La réception de ces premières locomotives de la Compagnie Transguinéenne (CTG) illustre donc une étape clé dans ce vaste projet ferroviaire. Elle intervient dans un contexte marqué par une amélioration de la crédibilité financière du pays : la Guinée bénéficie désormais d’une notation B+ avec perspective stable, attribuée par les grandes agences internationales. Un signal positif qui ouvre la voie à une mobilisation accrue de capitaux sur les marchés financiers internationaux.
Aliou Nasta
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