Ce mercredi 24 septembre 2025, le Premier ministre Bah Oury a écarté toute idée de démission automatique de son gouvernement après l’adoption de la nouvelle Constitution.
En effet, il estime qu’aucun article du texte ne prévoit un tel scénario et rappelle que les éventuels changements relèvent exclusivement de la décision du président de la République. « Dès lors qu’une Constitution est adoptée, il faut respecter son contenu et la faire promulguer rapidement après l’examen de la Cour suprême. Mais il n’y a nulle part mention d’une obligation pour le gouvernement de quitter ses fonctions », a-t-il indiqué. Pour lui, l’enjeu prioritaire est la stabilité institutionnelle, condition essentielle à la cohérence et à la continuité de l’action publique.
Si aucune règle juridique ne force l’exécutif en place à se retirer, la coutume politique en Guinée a souvent suivi une autre logique. Sous Alpha Condé, plusieurs Premiers ministres avaient rendu leur démission après des échéances électorales : Mohamed Saïd Fofana à deux reprises en 2014 et 2015, Mamady Youla en 2018, et Ibrahima Kassory Fofana en 2021, juste après le double scrutin législatif et constitutionnel.
En affichant une volonté de continuité, Bah Oury marque une différence par rapport à ces précédents, affirmant que toute éventuelle recomposition gouvernementale dépendra du seul choix du chef de l’État.
Aliou Nasta
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